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 Première rencontre (Pv Saito Hesediel)

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Sango Reizawa

Première rencontre (Pv Saito Hesediel) Viewer.php?id=262052Exorciste
Sango Reizawa
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MessageSujet: Première rencontre (Pv Saito Hesediel)  Première rencontre (Pv Saito Hesediel) EmptyDim 30 Nov - 6:36






Première rencontre






Ses grands yeux mauves me fixaient, imperturbables. Chidori avait toujours eu un regard pénétrant, de ceux qu'on n'oublie jamais. Le violet de ses iris me rappelait le regard de Freya, ou encore celui du directeur, tellement pénétrant. Elle n'était pourtant pas de leur famille, ni même humaine. Bien que son incroyable beauté tienne des déités, j'avais toujours du mal à réaliser que ses mains fragiles, aussi douces qu'une peau de pêche, ne soient en vérité qu'une enveloppe qui se dissoudrait un jour. Elle tenta de m'offrir un sourire incertain, timide et un peu crispé. Elle ressemblait à Hanayo. Elle n'avait pas l'habitude de rire. Chidori et ma sœur ne savaient pas comment s'exprimer et cela les rendait adorables à leur manière. Je récompensai la tentative de ma gardienne d'un signe de tête amusé et allais l'appeler quand un coup de vent vint faire claquer la vitre de la fenêtre à mon nez. Mon regard se posa sévère sur Hirosuke. La bouche en cœur et négligemment coiffé, le jeune homme affalé sur la table ne donnait l'air de rien, mais je n'étais pas dupe de ses airs de sainte ni touche. Depuis la découverte de son élémentaire il y a un mois, ce coureur de jupons trouvait amusant de s’entraîner à la barbe et au nez des filles de l'établissement. Avec un soupir désespéré, mon sermon retenu sur le bout de la langue -le gronder ne servait à rien, pire cela l'enhardissait- je me décidai à sortir. Déjà Chidori me signalait télépathiquement qu'elle m'attendait. Comme à chaque fois depuis pourtant bientôt dix ans, à la formation des mots dans mon esprit, je frémis. Bien qu'il m'était impossible de connaître le son de sa voix, je l'imaginais chantant, pareille à la mélodie du rossignol au printemps. Une main plaquée à ma jupe d'uniforme pour l'empêcher de voler alors qu'Hirosuke me pointait du doigt d'un sourire taquin, je sortis en trombe. Je félicitais ma chance d'être au premier étage et non au cinquième aujourd'hui.Avec toute la technologie de Shibasaki, on aurait pu croire que le directeur aurait fait mettre des ascenseurs dans l'établissement. J'étais persuadée qu'en fait ce dernier prenait un vicieux plaisir à voir ses élèves monter et descendre les escaliers à longueurs d'heures.

Je me plaignais pour la forme, mais si je devais être honnête cela ne me manquait guère. À Momo, les montes-charges, la télé, internet et même les téléphones portables étaient autant d'objets inutiles. J'avais grandi sans et je pouvais vivre sans, bien que cela m'éloigne parfois des autres étudiants. Nous étions peu à venir des villages, peut-être une centaine sur plus de mille académiciens, ce qui expliquait que certains d'entre nous ne s'intègrent pas bien. J'avais souffert de ces formes d'exclusions au début de ma scolarité, puis avec ma prise d'importance en tant qu'amie de la présidente du comité, j'avais fini par obtenir ma petite popularité. Un dernier pas sur le carrelage marbré de l'université et j'obtenais enfin le droit de sentir sur ma peau, la fraîche caresse du vent. La bise hivernale était encore douce, elle ne mordait pas la chaire et le soleil bien que pâle en réchauffait un minimum le courant. Je pensai alors à Suzuna, ma tendre jumelle qui devait sans aucun doute regarder -comme chaque matin- un ou deux colibris se posaient à la fenêtre d'une chambre qu'elle n'aurait pas le droit de quitter avant l'été prochain. Je savais la soif qui était sienne de pouvoir, comme eux, s'envoler à tir d'ailes.

Je connaissais Suzuna mieux que personne. Il me suffisait d'un coup d’œil léger pour que je devine avec une acuité proche de la télépathie ce qui animait ses pensées. Je n'avais pourtant pas de don de prescience contrairement à elle, puissante chamane qui semblait entrevoir les liens du futur depuis son plus jeune âge. Beaucoup s'amusaient à dire que nous étions deux exactes répliques, mais je nous trouvais un tas de différence. Suzuna était plus rêveuse et joyeuse. Elle avait des yeux d'un rubis fantastique, même si elle en cachait la réelle couleur par timidité, et une chevelure à se damner. Je ne possédais rien de tout ça. Je n'étais qu'une petite brune aux yeux marron, nos visages abordaient juste les mêmes traits, mais la vraie beauté c'était Suzuna. Un pincement serra ma poitrine. Ma jumelle n'avait jamais eu la santé, elle avait un cœur trop fragile qui ne supportait, ni les chocs, ni les activités sportives. Ainsi, quitter Momo lui était strictement interdit. Elle me demandait souvent -des étoiles plein les yeux- comment était l'académie et Shibasaki. Depuis, je passais la plupart de mon temps à lui rédiger des courtes nouvelles sur ma vie ici. Évidemment, je romançais légèrement mon quotidien, histoire que la fiction soit plus attrayante que la réalité. Pour ma moitié qui ne pouvait voyager, nourrir son esprit d'aventures trépidantes afin d'écarter l'ennui était essentiel. Cela me prenait du temps, cependant je m'y accordai avec plaisir. Rien n'était plus important à mes yeux que ma famille. Papa, frère, Suzu, Hana et...

-Chidori ! -J'envoyai une main énergique en direction de ma gardienne.

Celle-ci se redressa. Elle se tendit et m'accorda un regard curieux. Chidori était comme un nouveau-né qui s'entrainait à marcher. Elle ne savait pas ressentir, mais tentait d'apprendre. Arrivée bientôt à sa hauteur, je remarquai la silhouette d'un grand blond à ses côtés. Les prunelles de l'étranger se posèrent sur moi aussi saisissantes de froideur que de splendeur. Le profond jaune mordoré qui circulait autour de ses pupilles noires m'abandonna pantoise. Si j'avais dû en faire une description poétique et précise, j'aurai dit que le soleil s'était logé au creux de ses yeux. Avec son visage pâle et sa gueule d'ange, l'homme en face de moi était si beau qu'il en devenait inhumain. Je le vis passer une main dans ses cheveux lumineux, d'un air ennuyé. Entre sa cigarette à la bouche et sa mimique un brin hautaine, son attitude austère formait un fascinant contraste avec sa carnation neigeuse et la teinte claire de sa chevelure. Chidori rougit et baissa la tête sans prévenir. Elle se mit à lisser les manches du long et magnifique kimono en soie noire que mon père lui avait offert, signe qu'elle était embarrassée. Un comportement plutôt étonnant pour ma gardienne qui ne se montrait pas sentimentale en présence d'inconnus.

-Chidori, qui est ce ? -interrogeai-je-


A ce moment là, je ne savais pas, que cette rencontre serait le début d'un long voyage.

© Jawilsia sur Never Utopia

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